L’obtention de la licence professionnelle « Conseil en écriture professionnelle & privée – Écrivain public » constitue la première force du réseau des biographes diplômés, qui ont été formés à l’écriture de la biographie, à la posture du biographe et à de nombreux éléments qui permettent de réaliser un travail sérieux.

Inscrite au Répertoire National des Certifications Professionnelles, cette licence est le seul diplôme national se rapportant au métier d’écrivain public. Elle est délivrée par l’université Sorbonne Paris 3, dans le cadre de l’Unité de Formation et de Recherche Arts & Médias et du département de Médiation culturelle. 

■ Les objectifs

La licence forme des professionnels de l’écriture capables de répondre aux besoins des collectivités, des personnes privées et des entreprises, en apportant à tous les publics une aide à la rédaction. La formation donne aux étudiants les bases professionnelles utiles pour ouvrir un cabinet libéral d’écrivain public ou de biographe privé (accompagnement de l’évolution professionnelle et de la recherche d’emploi, services à la personne, récits de vie…), ou de conseil en communication écrite pour les entreprises en édition et communication (travaux de conception, rédaction, correction, réécriture, rapports, synthèses, comptes rendus, contenu éditorial web…). Elle garantit les compétences pour un poste dans le secteur social, socioéducatif ou socioculturel, au sein des collectivités locales et territoriales, associations, centres sociaux, points d’accès au droit, maisons de la justice et du droit, prisons, hôpitaux, maisons de retraite… pour un poste d’intervenant social, médiateur et conseil en écriture. Les compétences visées sont d’écouter, orienter, conseiller, par la maîtrise des techniques d’entretien, des environnements et des partenaires dans les domaines sociaux et juridiques, la maîtrise des enjeux et codes de communication.

■ Structure et organisation des enseignements

La formation est constituée de 400 heures de cours, de 420 heures de stage et d’un projet tuteuré de 130 heures.

Le cursus s’organise en enseignements obligatoires :

→ Écritures professionnelles : l’écrivain public, intervenant social ; création d’un cabinet libéral ; supports de l’écrit : techniques d’écriture ;

→ Rhétorique, linguistique : rhétorique, pragmatique ; techniques d’expression, linguistique et textes médiatiques ;

→ Ateliers d’écriture : atelier d’écriture et atelier d’écriture de la biographie ;

→ Culture de l’écrit : initiation à la littérature contemporaine ; introduction à la sociologie de l’écriture ;

→ Informatique : traitement de texte, gestion intégrée, développement et création web ;

→ Enseignement juridique et social : introduction au droit ; droit civil et pénal ; droit civil et social ;

→ Psychosociologie : initiation à la psychosociologie et à la conduite d’entretien.

On notera que ces enseignements ne sont pas centrés uniquement sur l’écriture. Les étudiants sont formés et sensibilisés aux techniques d’entretien. Ils ont une connaissance confirmée des environnements et des partenaires, dans les domaines sociaux et juridiques. Ils sont préparés aux enjeux et aux codes de communication, ils savent écouter et comprendre le message de leur interlocuteur pour mieux l’orienter et le conseiller… Cette formation pluridisciplinaire touche plusieurs aspects du métier. Elle aide les étudiants à construire leur projet professionnel, souvent lié à leurs propres compétences et expériences. Nombreux sont ceux en reconversion professionnelle qui mettent à profit leurs expériences précédentes pour développer un profil original, des niches d’activité. Cela explique la variété des professionnels issus de ce cursus et la diversité de leurs pratiques.

■ Les stages

Au volume horaire total de 400 heures de cours et conférences s’ajoutent 420 heures de stage pratique. Le stage est une partie essentielle de la formation. La réalisation d’une première biographie est souvent l’occasion de tester sa motivation à proposer cette prestation à l’issue de l’année de formation. Les échanges et actions de terrain en milieu professionnel permettent aux étudiants de se confronter au public, d’avoir un aperçu réel du métier, hors préjugés et fausses représentations. Le stage permet aussi d’expérimenter in situ des compétences découvertes pendant les enseignements.

■ Le mémoire et la soutenance

Les étudiants doivent rédiger un mémoire. Le mémoire est la mise en forme d’une réflexion problématisée sur la pratique de l’écriture professionnelle ou privée pour le compte d’autrui, telle que l’étudiant a pu l’expérimenter au cours de son année universitaire, aussi bien dans le cadre des enseignements que dans celui des stages et du projet tuteuré. L’objectif pour l’étudiant est de tirer l’analyse de ce qu’il a vécu, des compétences qu’il a acquises, de trouver des axes de réflexion et une problématique intéressante et pertinente pour mettre le métier en perspective, en regard de son projet professionnel. Le mémoire donne lieu à une soutenance orale devant un jury. Elle est l’occasion pour l’étudiant de présenter son travail de l’année, d’en évoquer les conclusions, les difficultés et les perspectives. Cet exposé est suivi d’un entretien avec le jury.

On ne s’invente pas biographe. L’exercice du métier requiert des compétences et des connaissances que la licence permet d’acquérir. Les stages réalisés pendant cette année universitaire sont un excellent moyen de mettre en oeuvre ces savoir-faire spécifiques. C’est pourquoi faire appel à un biographe diplômé est un gage de sérieux et de confiance.